vendredi 27 décembre 2013

MINUTE DE SILENCE




     
Pousser le son des mots dans le silence.
L'oral s'étrangle et la voix se mutile,
Quand le bruit avorte son impertinence,
Pour faire une minute, de parole stérile.

L'instant, va se jeter dans la mémoire.
Fertiles secondes, à penser tout bas,
Où l'expression a perdu son pouvoir,
Pour une minute, où l'on ne parle pas.

Sans écho, ni trémolo de murmure,
L'émotion vive, à sa façon de se taire.
Quand le vocal retenu en capture,
Va, la minute, surseoir le vocabulaire.

Retenu de langage, à ne plus rien dire,
Le verbe va, s'insinuer sur la raison
Et le sujet feutré, ira se recueillir,
Dans la minute, muette de conjugaison.

 Sur quelques secondes, incliner la voix. 
 Où si peu de temps et tant d'absence.
 Puiser la pensée et le souvenir à la fois,
 Pour symboliser, une minute de silence.


                                           M  PIERRON


Copyright © M. Pierron 


vendredi 20 décembre 2013

INCENDIE SENSUEL









Ô fragile beauté, j'use à la diviniser.
Mon âme, couve sa sublime jeunesse
Et mon regard subjugué, va se faufiler,
Sous son charme, en suprême caresse.

La jambe faste, à ma vue qui l'a touche.
De ses formes, en maintes rebellions.
Quand le désir, se pose sur ma bouche,
Excelle sur sa lèvre, la douce tentation.

Volupté somptueuse, de geste et d'allure.
Elle vante ses plis, enveloppés de vertus.
Le fruit de l'arrogance dévêt sa nature,
Au plaisir de son cœur mis à nu.

Elle est belle et sous sa tignasse rousse,
Un piquant parfum, m' enivre de joie.
Parce que son silence, m'éclabousse,
De sa tendresse, son amour à la fois.

Festin de bienfaits, dans son jeu féminin.
Vient, se coucher dans l'infinie douceur,
De mes draps de soie, blanc satin,
Entre ma nuit, mes bras, son bonheur

J'aime, l'azur bleu ciel, sous sa paupière.
Si sa bouche m'observe et me demande,
Sa lèvre, me cherche et s'offre tout entière,
A ses doux désirs, mes folies gourmandes.


                                                    M PIERRON


              Copyright © M. Pierron

                 certificat : 000568365                     
                                               



vendredi 13 décembre 2013

L'ÏLE DE LA REUNION







Dans l'eau sous les cieux, un îlot de terre.
Jardin de fleurs, né sur la vague de l'océan.
Telle, une oasis, étendue au milieu d'un désert, 
Dans l'horizon fluide, de l'empire flottant.

Une île, s'étire dans l'immensité bleu.
Sa beauté trésaille, flagellée de douceur.
Et les vapeurs océaniques, d'être sous le feu,
D'un câlin zéphyr, capricieux et charmeur.

Sont front haut rivage se lève orgueilleux. 
Où le flot meurt libre, sur le sable fin, 
Laissant l'emprunte, de son flux écumeux, 
Dans le repli limpide, aux effets cristallins.

La nature se faufile et s'offre hospitalière.
Chaque fleur, naît embellissant les aurores.
Comme un paradis, éclaboussé de lumière,
Les jours se gavent, aux bienfaits de la flore.

Terre de volcan des senteurs de tropiques.
Souffle de cendre, sur des braises en fusions.
Le piton épanche, le long de ses flancs obliques,
Son crachat de plasma, d'une lave en éruption.

Un joyau terrestre, inondé sous l'azur. 
Avec des gens, les cœurs envahis de soleil.
Qu'un métissage, harmonisant leurs cultures,
Faisant unique, une île ensemencée de merveilles.


                                                               M PIERRON

Copyright © M. Pierron





mercredi 4 décembre 2013

L’ÉPAVE ÉCHOUÉE

 


 Il n'importe peu, l'épave endormie,
En la grève s'appuyant sur son flanc.  
Rongée d'abandon, l'âme engourdie, 
A enlisé sa quille dans le sable blanc.

 Planté, dans les tessons de la solitude,
 Le temps, s'est engouffré plus amer,
 Accablant, ses années de vicissitudes,
 Sur l'étrave, délaissée par la mer.

 Ce grand mât, jadis, gonflé de noblesse,
 Roulant les eaux, apprivoisant les climats,
 A laissé glisser sur l'océan sa jeunesse.
 Bercé par les flots, dans les épais frimas.

 Loin des mondes, à finir son aventure,
 En naufrage exilé, sur un rivage stérile,
 Que le supplice des ans, banni l'ossature,
 Et dans la voile lacérée, le vent s'enfile.

 L'armature avachie, se heurte aux saisons.
 Une péninsule désespérée, nue d'existence,
 Sans cri lointain, dans un unique horizon,
 Le martyre souffre sa vie, au bruit du silence

 Le vétuste pavois, en sa dernière demeure,
 Sur un sable, que l'eau vient lécher parfois,
 Quand le soleil furieux, engloutira les heures,
 Cesseront les soupirs, de ses haubans et ses bois.


                                                M  PIERRON